Improvisation Politisée
Lucien Bourjeily / Farah Shaer
Exploration
Semaine 1 : 22 au 26 Juillet
580
€
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Contenu
L'improvisation a de nombreuses formes : elle peut être excentrique, humoristique et se rapporter à des sujets quotidiens simples ou à des anecdotes personnelles. Mais elle peut également s'aventurer dans des thèmes socio-politiques complexes.
Comment pouvons-nous aborder des récits politiques controversés en improvisation ?
L'objectif principal est de dépasser les modes traditionnels et limités du discours politique, de faciliter la spontanéité en tant qu'outil puissant pour déballer et exprimer des perspectives politiques multiples, et d'encourager la liberté d'expression au-delà de la censure et, plus important encore, au-delà de l'autocensure.
À travers un mélange soigneusement élaboré d'exercices d'improvisation axés sur l'improvisation d'histoires liées à des thèmes politiques et/ou des intrigues, l'atelier vise à enseigner aux participants les compétences pour naviguer dans les intersections nuancées de la politique avec la narration collaborative et, en fin de compte, contribuer à un discours plus nuancé et empathique sur les défis complexes auxquels nos sociétés sont confrontées aujourd'hui.
Augusto Boal considérait que le théâtre a le potentiel d'être une "répétition pour la révolution", et il en est ainsi lorsqu'il est utilisé de manière à provoquer la réflexion et inviter le public à repenser leur vie et leurs préconceptions socio-politiques.
Cet atelier invite les participants à non seulement témoigner du potentiel de l'improvisation dans l'expression politique, mais également à devenir activement des architectes de récits transformateurs qui résonnent avec les voix diverses de notre paysage socio-politique collectif.
Informations
> Stage en Anglais et Français
> 12 places
Lucien Bourjeily est un réalisateur et écrivain nominé aux Emmy Awards, spécialisé à la fois dans le cinéma et le théâtre, ainsi qu'un pionnier du théâtre d'improvisation dans la région du Moyen-Orient. Il a d'abord exploré le théâtre improvisé comme moyen de contourner la censure gouvernementale au Liban, et en 2008, il a fondé ImproBeirut, le premier groupe professionnel d'improvisation dans le monde arabe. Depuis, il a animé des dizaines d'ateliers d'acting, d'improvisation et de narration au Liban, au Moyen-Orient, en Europe et aux États-Unis pour une grande variété de participants.
Ayant également écrit et dirigé plus de 20 projets de films et de théâtre, il est surtout connu pour son exploration provocante des thèmes socio-politiques. Son travail a parcouru le circuit des festivals internationaux, lui valant de nombreux éloges, dont le prix du jury du Festival international du film de Dubaï en 2017. Son premier film a ensuite été présenté dans plus de 25 festivals de films dans le monde entier, obtenant finalement une distribution internationale sur Netflix en 2020.
En 2012, Bourjeily a apporté son approche progressiste au monde du théâtre, captivant le public du LIFT Festival de Londres avec sa pièce immersive "66 Minutes à Damas". Le Huffington Post l'a même reconnu comme l'une des dix pièces dans le monde qui "réinventent la scène". La même année, CNN a reconnu Bourjeily comme l'un des huit principaux acteurs culturels de la scène artistique contemporaine du Liban, faisant des vagues tant localement qu'internationalement. Il a également été nominé pour le prix "Liberté d'Expression" de l'Index on Censorship en 2014 pour son activisme audacieux contre la censure dans les arts au Liban.
Il enseigne également des cours de théâtre et d'acting à l'Université américaine de Beyrouth et anime des séminaires "Diriger des acteurs dans les films" à l'Université ALBA.
Farah Shaer est une réalisatrice, actrice et activiste socio-politique libanaise. Elle est membre de la troupe ImproBeirut (le premier groupe d'improvisation au Moyen-Orient). Farah anime des ateliers d'improvisation à Beyrouth depuis 2013, y compris Theater Sports, Improv 101, Advanced Improv et Political Improvisation. En tant qu'actrice de théâtre, elle a joué au Liban, à Londres, au Brésil, à Berlin, entre autres pays. Ses courts métrages ont été sélectionnés dans des festivals tels que Clermont-Ferrand, Telluride, Busan, Palm Springs, entre autres. Son premier court métrage, "I Offered You Pleasure", a été interdit de projection au Liban par le bureau de censure gouvernemental. En 2015, elle a reçu une bourse complète pour poursuivre un MFA en réalisation de films à l'UCLA. Elle a reçu plusieurs prix pour ses courts métrages, dont le Motion Picture Association of America Award, le James Bridges Award pour Outstanding Director et le Delia Salvi Memorial Award pour la mise en scène, le UCLA Directors’ Spotlight Award, entre autres.
Farah est cofondatrice de "You Stink", un mouvement politique anti-établissement qui a mené des manifestations au Liban depuis 2015. Elle enseigne également des cours de cinéma à l'Université américano-libanaise (LAU).